Médaille d’or… du déficit public !

publié le 20 septembre 2024

Après les Jeux Olympiques et notre moisson de médailles, nous pouvons également prétendre à la médaille d’or du déficit public. Malheureusement, ce n’est pas une récompense dont il faut être fier. Au contraire, cela doit vous inquiéter profondément, car de notre côté cela fait des années que nous écrivons que nous allons dans le mur, nous y sommes !

Un budget en dérive

Souvenez-vous de notre article de juillet où nous vous alertions déjà sur l’écart grandissant entre les promesses de Bruno Le Maire et la réalité des finances publiques. Aujourd’hui, rien n’a changé, ou plutôt si : les choses empirent et s’accélèrent. Le 4 septembre 2024, Jean-François Husson, rapporteur général du budget au Sénat, a tiré la sonnette d’alarme lors d’une conférence de presse au Sénat. Vous pouvez entendre son intervention en cliquant sur ce lien : intervention de Monsieur Husson.

Vous n’avez pas le temps d’écouter ses 5 minutes 53 de discours ? Pas de panique, voici les points essentiels à retenir :

1 / Une dégradation budgétaire alarmante

Sans surprise, la dégradation budgétaire se poursuit. Selon la direction générale du Trésor, l’absence de mesures d’économies, pourtant prévues dans le programme de stabilité d’avril 2024, va entraîner un déficit de 57 à 60 milliards d’euros d’ici 2025. Ce montant équivaut au budget de la défense nationale, rien que ça !

2 / Des objectifs complètement irréalistes

Les trajectoires budgétaires du gouvernement, déjà jugées irréalistes en avril dernier, n’ont pas été rectifiées. Résultat : les prévisions ne tiennent pas la route et aucune mesure concrète n’a été mise en place.

3 / Déficit public : on rejoint les sommets…

Le déficit public, prévu à 5,1 % du PIB en 2024, pourrait atteindre 5,6 % cette année, et même 6,2 % en 2025. Oui, vous avez bien lu : on est presque revenus aux niveaux de 2021, en pleine sortie de crise sanitaire où le déficit était à 6,6 %. Et pourtant, aujourd’hui, il n’y a aucune crise pour justifier ce retour à des pourcentages aussi hallucinants.

4 / Un exécutif sous le feu des critiques

Le gouvernement est sévèrement critiqué pour avoir laissé la situation s’aggraver. Tout au long de son intervention Jean-François Husson emploie des termes très forts comme « dégradation historique » des comptes publics, « politique budgétaire catastrophique du gouvernement ».

Une situation catastrophique 

Catastrophique ? Un terme que nous reprenons à 5 000 %. On ne va pas vers le mur, on est dans le mur ! Et le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, l’est tout autant et hérite d’une situation budgétaire très compliquée avec cette hyperaccélération de la dette publique et du déficit dans des proportions jamais vues. 60 milliards en 9 mois, c’est surréaliste ! Et la situation ne va pas s’arranger. Il faudra attendre Noël pour de potentielles décisions fiscales. Eh oui, comme toujours, les décisions fiscales se prennent en fin d’année. Donc pendant que vous préparez votre dinde, l’État vous prépare un autre festin (spoiler : vous êtes la dinde).

 

NOTRE REGARD

À tous ceux qui conservent leur épargne dans les établissements bancaires français ou en assurance vie de droit français, un conseil : arbitrez avant de perdre la main sur la DISPONIBILITÉ de vos fonds. Je ne ferai pas de rappel sur la législation qui encadre l’assurance vie française et celle sur l’épargne bancaire européenne dont j’ai longuement parlé encore récemment.
Pour ceux qui ont suivi mes conseils en en utilisant le tremplin de la solution SÉCURISÉE et DISPONIBLE de leur épargne en Suisse via le Luxembourg, vous êtes en sécurité. Vos choix, que ce soit en or, immobilier, ou autres investissements, se révèlent payants.

Quant aux autres… vous savez ce qu’il vous reste à faire… ou pas.

 

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