publié le 16 février 2024
Le poids des intérêts de la dette publique française a atteint un niveau très préoccupant, en devenant le premier poste de dépenses de l’État. Les déficits budgétaires croissants et les mesures d’urgence soulignent les défis majeurs pour stabiliser l’économie et suscitent des inquiétudes quant à la stabilité financière de la France. On vous dit ce qu’on en pense !
Le 20 avril 2023 le magazine CAPITAL a publié un article intitulé : « Le poids alarmant des intérêts de la dette, premier poste de dépenses de l’État d’ici 2027″. Dans cet article, notre futur Premier ministre indiquait : « Il y a un an, nous réaffirmions la fin du quoiqu’il en coûte alors que la France empruntait encore à 1 %. Aujourd’hui, elle emprunte à plus de 3 %. Nous sommes à un point de bascule, celui de la fin de l’argent gratuit et de l’impératif du désendettement de la France”, ajoutait le ministre de l’Action et des Comptes publics Gabriel Attal. En résumé, on y apprenait que le programme de stabilité présenté par le Ministère des Finances indiquait que les intérêts de la dette devraient atteindre 71,2 milliards d’euros d’ici à 2027, soit 10 milliards de plus que les prévisions antérieures. Cette hausse était attribuée à l’augmentation des taux d’intérêt, conséquence de la politique de resserrement monétaire de la Banque Centrale Européenne. Les ministres de l’Économie et des Comptes publics insistaient sur la nécessité de « désendetter la France« . Dans ce même article, Bruno le Maire affirmait : » En 2027, la charge de la dette sera le premier poste de dépenses de l’État, je le dis avec beaucoup de gravité. Nous devons réduire cette charge de la dette qui pèsera sur les générations futures”. Bercy prévoyait alors un calendrier ambitieux de réduction du déficit public et de la dette, tout en excluant une augmentation des impôts.
Dans un article paru dans les Échos le 25 janvier 2024, « Le déficit de l’État s’est creusé plus que prévu en 2023″, le locataire de Bercy a annoncé que le déficit budgétaire de l’État s’était établi à 173,3 milliards d’euros fin 2023. C’est 2 milliards d’euros de plus que ce qui avait été indiqué début novembre lors du projet de loi de fin de gestion, qui enregistrait déjà lui-même une dégradation de 6,4 milliards par rapport à la loi de finances initiale qui avait été votée fin 2022. Cette situation est principalement attribuée à des recettes fiscales en baisse, notamment en raison de performances inférieures aux attentes en matière d’impôt sur le revenu et d’impôt sur les sociétés. La TVA a également enregistré une diminution par rapport aux prévisions. Ces résultats défavorables compliquent la tâche du ministre des Finances, Bruno Le Maire, qui avait promis un redressement financier. Cette détérioration des finances publiques rend encore plus difficile la réalisation des objectifs budgétaires fixés par le gouvernement, particulièrement un déficit public de 4,9 % du PIB en 2023. Les perspectives pour 2024 sont aussi sombres, avec des préoccupations concernant la croissance et des inquiétudes quant à la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs d’économies. Face à cette situation, le gouvernement a récemment annoncé des mesures telles que l’augmentation des taxes sur l’électricité et des franchises médicales pour compenser les pertes de recettes. Les répercussions pourraient, par ailleurs, se faire sentir sur le budget de 2025, potentiellement obligeant le gouvernement à revoir à la hausse ses objectifs d’économies.
En cadeau de Saint-Valentin, nous apprenons que la bascule a eu lieu : le poids des intérêts de la dette est devenu le premier poste de dépenses de l’état… avec donc 3 ans d’avance. Cette annonce vient conforter l’hypothèse émise en décembre des difficultés de l’État français à se financer sur les marchés obligataires, raison pour laquelle le gouvernement a eu recours à l’article 49.3 pour ponctionner les 40 % de l’encours du livret A à des fins de financement de l’industrie de l’armement. Les mauvaises nouvelles sur le poids de la dette publique française continuent à s’empiler. Nous sommes en mesure une nouvelle fois de nous poser la question : » Quand l’État français va-t-il se retrouver en défaut de paiement ? »
À tous les épargnants qui font encore l’autruche, en pensant que cette situation ne peut pas se produire, ils devraient vite se réveiller afin de ne pas connaitre des lendemains douloureux. Chez TIC TAC, nous avons des solutions pour accompagner les épargnants pour sécuriser leur épargne d’un futur « bank run ».
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