publié le 28 juin 2023
Le quatrième trimestre 2023 verra le début de la mutualisation des distributeurs de billets de 3 réseaux bancaires. Une mutualisation qui va entraîner la suppression de 8 000 points de retrait en France. C’est loin d’être anecdotique, Tic Tac vous dit pourquoi.
Savez-vous que le premier distributeur automatique de billets a vu le jour à Londres le 27 juin 1967, il y a 56 ans exactement. Un an plus tard, il débarque en France, le 2 juillet 1968 dans une unique agence à Paris. Il fallait à l’époque disposer d’une carte perforée et d’un code secret. Chaque carte permettait de retirer 200 francs délivrés dans un étui en plastique.
Dans les années 80, avec l’informatisation le DAB (Distributeur Automatique de Billets) devient GAB (Guichet Automatique Bancaire) et permet d’effectuer différentes opérations en plus du simple retrait comme la consultation du compte, virement…
Des années 1980, jusque dans les années 2010 c’est l’âge d’or du « DAB-GAB ». On en trouve presque partout. Et puis peu à peu, les banques revoient leurs ambitions et commencent à supprimer des distributeurs. Et ce n’est pas la Banque de France qui nous dira le contraire : « Alors que la France comptait plus de 60 000 DAB en 2010, on en dénombrait moins de 49 000 à la fin 2020 ». Une réduction qui ne cesse de s’accélérer et qui donne le jour à la mutualisation.
Les banques BNP Paribas, SG et Crédit Mutuel Alliance fédérale qui détient CIC, se sont associées pour mutualiser leurs distributeurs de billets. Nom de l’opération « Cash Services » qui va entraîner la suppression de 8 000 points de retrait sur les 48 000 existants encore en 2023. Cependant, les banques se sont engagées à ne pas fermer dans les zones rurales. Quand on sait qu’il faut parfois plus de 30 minutes en voiture pour atteindre le premier DAB, on les en remercie.
L’ambition de « Cash Services » est de permettre aux clients d’effectuer le nombre de retraits qu’ils souhaitent dans ces distributeurs mutualisés sans leur facturer de supplément hors de leur agence. Mais il s’agit aussi et surtout de réduire les coûts de fonctionnement : moins de distributeurs c’est moins de frais d’entretien, d’approvisionnement… Car oui, un guichet coûte cher à une banque… On parle de 90 000 euros par distributeur.
Que doit-on comprendre derrière la suppression de tous ces guichets ?
Il n’y a jamais de hasard… Surtout dans la sphère financière. La BCE planche depuis 2021 sur la mise en place d’un euro numérique qui entraînerait la disparition des chèques mais surtout des espèces… Donc les guichets n’auraient plus d’utilité car il n’y aurait plus d’espèces en circulation mais uniquement de la monnaie numérique donc virtuelle. Je vous écris au conditionnel mais je devrais vous écrire au futur. En effet, la BCE a décidé d’emboîter le pas de la FED et teste depuis le début de l’année la mise en place d’un euro numérique à très court terme qui devra être validé par la commission européenne. Comme la politique est à la botte de la grande finance, n’ayez aucune crainte sa mise en place se fera. La BCE et certains médias économiques ne tarissent pas d’éloges sur tous les avantages de cette mise en place dans le seul intérêt de tous les épargnants… Surtout les protéger.
Alors soyez rassurés ! Dans la continuité de la loi qui est censée protéger les dépôts bancaires européens à concurrence de 100KE par établissement. On oublie de vous préciser que le fonds de garantie n’a jamais été suffisamment alimenté par les banquiers pour couvrir toutes les positions. Donc, un beau mensonge…
L’Euro numérique lui, permettra en cas de crise systémique, d’appuyer sur un bouton pour bloquer tout le système bancaire et tenir « pieds et poings liés » tous les épargnants européens. Et ça, c’est la vérité.
Le seul moyen d’éviter cette catastrophe pour tous les épargnants est une mobilisation générale des épargnants européens comme viennent de faire les Israéliens pour lutter contre la réforme judiciaire souhaitée par le Premier ministre Netanyahu à travers des manifestations gigantesques. Nous sommes tous concernés, quelle que soit notre classe sociale.